Ça y est, je m’en suis sortie mais que d’émotions, d’hésitation et d’incertitude.

La broderie, pas de problème … ce petit modèle de « De fil en Aiguilles » n’en posait pas. Quelques touches personnelles comme les jours à la place de la frise en haut au milieu, de la dentelle de ma grand’mère (teintée au thé), des perles à la place des points de nœud, un bouton de nacre et quelques roses au ruban de soie.

C’est le cadre qui m’a causé tous ces soucis.

Les matériaux, du vulgaire carton, du papier de soie et de la peinture.

La forme, une fleur ; cela s’imposait pour une petite Fleur.

La technique, celle de Brigitte « mains droites ».

La technique est assez simple en elle-même : vous prenez du carton, vous lui donnez la forme que vous voulez, vous y collez des morceaux de papier de soie froissé et ensuite vous vous attaquez à la couleur.

Pour moi, c’est là que tout se complique :

L’idée de départ est bien évidemment de retrouver la couleur de la broderie, en l’occurrence DMC 841.

Naïvement, je pense pouvoir y arriver en faisant un mélange de marron et de blanc. J’achète de la peinture acrylique blanche et pour le marron, je trouve un « terre d’ombre brûlée ».

Je mélange … je ne suis pas convaincue par le résultat mais je tente le coup, j’applique mon mélange.

J’attends que cela sèche et qu’est-ce que j’obtiens …… DU ROSE …. Pas un joli rose mais un rose à ch….qui jure avec le 841.

Je suis, là, les bras ballants devant mon cadre avec un énorme point d’interrogation dans la tête.

Et puis comme je peux pas en rester là, je commence ma quête de la couleur impossible.

Je pars du mélange précédent, un peu de noir, de jaune, un peu blanc parce j’ai mis trop de noir …. Je vous passe les détails mais finalement je pense avoir le bon ton.

Re coup de pinceau … attendre que cela sèche parce que la surprise peut encore surgir mais cette fois bonne surprise … j’ai mon 841.

Malgré cela, le doute s’installe … j’ai une grande étendue maronnasse, tristoune … pas terrible pour une chambre d’enfant.

Je continue quand même parce que la suite peut tout changer ; en effet, le fait de froisser le papier de soie donne des aspérités que vous devez « révéler » en passant une autre couleur de peinture, en l’occurrence du blanc.

C’est un passage un peu délicat : très peu de peinture sur le pinceau que vous devez passez en effleurant la surface …. Et là …. Miracle ! tout prend une autre allure … je sens que je tiens le bon bout.

Quelques touches de peinture cuivrée pour donner un peu de préciosité à l’ensemble et le tour est joué.

Là enfin, je respire … j’ai pourtant un regret, je ne pourrais pas l’ajouter à l’exposition, je l’ai donné à Corinne pour qu’elle puisse l’offrir à la maman de la petite Fleur.

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